lundi 25 janvier 2016



              
                  « L’HEURE DE VÉRITÉ »
     Il y a encore peu (une vingtaine d’années), la direction ne pouvait imposer des changements en piste sans avoir immédiatement un « levé de boucliers ». Elle ne s’aventurait pas en zone pour annoncer telle ou telle mesures, car le rapport de force était en notre faveur.
    Aujourd’hui, elle ne vient pas non plus en zone faire le « sale boulot », les « partenaires sociaux » s’en chargent, elles viennent elles-mêmes annoncer la couleur aux agents.  
  Nos emplois sont vraiment menacés par l’arrivée de la sous-traitance en piste. Nous sommes au pied du mur, RÉAGISSONS
    Il y a quatre ans, des accords piste signés dans le dos des agents par des « partenaires sociaux », prévoyaient déjà l’arrivée d’un sous-traitant sous avions long-courriers.
  Incontrôlable par la direction, notre collectif a fait annuler ce projet par la mobilisation. Aujourd’hui cette direction remet le couvert avec un sous-traitant sur A320/A321.
    Saurons-nous recréer le rapport de force avec des syndicats unis autour d’une même cause.
    A la CAT,  nous appelons de tous nos vœux, à ceux que nos élus (sans distinction de couleurs syndicales) s’unissent enfin dans un même but : Recréer un vrai rapport de force, pour assurer notre avenir.   
Celui qui se bat n’est pas sûr de gagner, mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu.

                                       Section syndicale CAT air France Apax LC/MC

dimanche 10 janvier 2016



        


« La vérité sur les 15h55 »

    Les 15h55 : Est-ce pour coller à la charge de travail comme le revendique la direction? Ou s’agit-il d’économiser des bouts de chandelles sur ½ heure majorée  et un panier de nuit ?
    A nôtre avis, ni l’un ni l’autre. Cet horaire ne colle pas à la charge selon les régulateurs et il n’y a pas d’économie puisqu’ils seront payés en 16h30 selon un chef de pôle.

   Alors, rappelons nous de l’ATT (accord sur le temps de travail) signé par la CGC, CFDT et l’UNSA. Cet accord permet « l’annualisation » du temps de travail et donc l’application du 6/2. (6/2 imposé au passage à partir du 15 juin prochain)

    Pour préparer le 6/2 en piste, la direction prévoit un 15h55 en horaire effectué pour ne pas franchir la limite de 6 jours travaillés avec un 16h30 en dernière,CQFD…

    Que la direction cherche encore a tirer sur la « ficelle » , on peut le comprendre, elle l’a déjà fait avec l’appui de certains syndicats (souvenez-vous des vacs longues) mais que des « partenaires sociaux » viennent encore vendre cette soupe en zone sans dévoiler le 6/2 qui se cache derrière, c’est scandaleux. Cet horaire a été défendu par la direction avec un délégué du personnel en zone à la piste du E fin décembre...

    Mais qu’en disent les syndicats « représentatifs » ? Posez les bonnes questions à vos délégués, ils doivent des comptes à leurs électeurs.

Pour nous, à la CAT, la réponse est claire : NON aux 15h55 et NON aux 6/2 en préparation cet été.

    Exigez de vos délégués une intersyndicale pour une mobilisation valable, afin de recréer un rapport de force face à une direction toujours plus vorace.

Celui qui se bat n’est pas sûr de gagner, mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu.

samedi 9 janvier 2016





De la lutte des classes avec des « syndicats » aux nouveaux rôles des « partenaires sociaux »
Voici un extrait de texte de Patrick LE MOAL (ancien inspecteur du travail) pour comprendre le nouveau rôle des « partenaires sociaux »

« Le mot « démocratie sociale » masque le pouvoir patronal sur l’élaboration des textes applicables. Car il faut dissimuler les responsables des reculs sociaux imposés à celles et ceux qui travaillent. La « baisse de compétitivité des entreprises » est convoquée pour imposer des objectifs de rendements toujours plus inaccessibles, des « efforts » sur les salaires, la durée du travail. Cela dans un pays où la part des revenus détenus par les 1% les plus riches est passée de 7 à12% entre 1980 et 2010. Mais qui va prendre les mesures ? C’est là qu’entre en jeu la fameuse « démocratie sociale ». Ce n’est pas la loi, ce n’est pas l’Etat, ce ne sont pas les patrons : ce sont les « partenaires sociaux » qui vont décider « démocratiquement » de faire travailler plus pour le même salaire, de flexibiliser le travail, et d’engager toutes les régressions sociales.
Or l’entreprise n’est pas un lieu de démocratie et de liberté, les syndicalistes réprimés, les salariés poussé-e-s à bout par les pratiques managériales le savent bien. Les derniers exemples de cette « démocratie sociale » à l’œuvre montrent sa logique. Dans la fonction publique où le gouvernement applique sa réforme malgré le fait qu’elle n’ait pas été approuvée par les syndicats représentant la majorité des personnels, à Air France où la négociation vise non pas à répartir les profits de cette compagnie, mais à imposer aux pilotes de travailler plus pour le même salaire !

C’est élégamment exprimé dans le Rapport Combrexelle : « La question de fond est posée aux organisations syndicales : considèrent-elles que, par nature, la négociation collective est un instrument distributif d’augmentation des salaires, de réduction du temps de travail, d’amélioration des conditions de travail ? Ou admettent-elles qu’elle peut être aussi un instrument adapté dans un contexte de crise économique et sociale ? ».
Négociation : de quoi parle-t-on ? Le rapport de force obtenu par la lutte sociale permet d’imposer des avancées sociales dans la négociation. Mais la négociation à froid, sans rapport de force*, donne aux employeurs non seulement le pouvoir de blocage sur toute avancée sociale, mais les moyens d’imposer des reculs sociaux en amenant les syndicats à négocier  le pistolet du licenciement sur la tempe, violence silencieuse insupportable. Le but du Gouvernement est d’imposer une modification fondamentale de la place de la négociation collective en faveur du patronat ».

*Que devient le rapport de force quand il est bafoué avec des grèves de complaisances  ou des grèves bidon ?
     «  Il faut défendre contre ces projets mortifères l’existence de protections légales qui permettent de protéger d’une concurrence outrancière et assurent un minimum d’égalité entre toutes et tous. Ces protections sont des choix politiques qui concernent toute la société, la convention collective ayant une légitimité complémentaire, un droit des salariés pour la défense de leurs intérêts, et non une machine au service des employeurs ».